mardi 30 avril 2013

Labeur Putrique vous apprend le japonais ! (3)


Bon les boloss j'espère que vous aimez le purin !!! Parce qu'aujourd'hui c'est GIGA PURIN !!
avec votre éternel Labeur Putrique. Prochaine leçon : les kanji fantômes 


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LEÇON 3 : GIGA PURIN
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durée de la leçon : un peu plus de 30 heures
niveau : faux-débutants
matériel pédagogique : une vidéo youtube
compétences linguistiques visées : devenir fou
points grammaticaux étudiés : revisions du purin
input culturel : la fosse à purin

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AMORCE DE LA LEÇON
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L'apprenant visionnera une fois le clip vidéo de la chanson
"Giga purin" (litt. "le giga purin").
En voici l'adresse URL actuelle :
https://www.youtube.com/watch?v=7LKHpM1UeDA&playnext=1&list=PLF3E2F964DE5913EF

Party !
L'enseignant distribuera alors le texte de la chanson, agrémenté si nécessaire de transcriptions furigana ou rômaji :

プリプリンプリプリンすごくでっかいギガプリンプリプリンプリプリン今日パーティギガプリンプリプリンプリプリンでかくてハッピー ギガプリンプリプリプリプリギガプリンみんなたべようギガプリン

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QUESTIONS DE COMPREHENSION
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Vrai ou faux ? Justifiez.

Dans cette chanson...
1) le purin c'est délicieux.
2) le purin se mange la tête.
3) il est super gros.
4) c'est un peu la fête aujourd'hui.

(réponses : V - V - V - V)

L'exercice terminé, il est envisageable de visionner la vidéo deux fois. La première fois : lecture silencieuse du texte. La deuxième fois : exercice de shadowing.
Exceptionnellement on laisse tomber les exercices de réemploi et tout le bordel.

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INPUT CULTUREL
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« Celui dont les narines sont tournées vers le ciel tombera dans une fosse à プリン. » (proverbe japonais)

 

nos lecteurs auront reconnu dans ce billet (ainsi que tous ceux regroupés dans la rubrique "cours de japonais") un hommage vibrant au site http://rpjaponais.blogspot.jp/   


"Ce mot de thé m'accabla"

 fautes de goût

Il est parfois pénible de voir M. Stéphane Barbery se démener laborieusement (et longuement) à sauver la cérémonie du thé de ce qu'il met pourtant bien en évidence : c'est sec, guindé, sectaire, en définitive plutôt comique, à l'instar du kimono dont le vieux Bergson avait réglé le compte. "La volupté, la jubilation, le confort, l’affection, le sourire, l’accueil du sourire sur son visage, l’accueil du sourire sur le visage de l’autre, ces sensations solaires font partie de la voie du thé", écrit M. Stéphane Barbery, eh bien non, désolé, c'est même tout le contraire, et vous le savez bien !

Allez, pour se sortir un peu de ces fantasmes, et oublier ce ton, un petit extrait d'Oreiller d'herbes, de Sôseki :

- Mon père a une passion pour les objets anciens. Il en a toute une collection. Je lui en parlerai et il vous invitera à prendre le thé.

     Ce mot de thé m'accabla. Il n'y a pas, en notre monde, d'hommes plus prétentieux que les amateurs de thé. Ils délimitent leur territoire exigu dans le vaste univers poétique et s'y recroquevillent avec une extrême vanité, avec une extrême componction, avec une extrême mesquinerie, sans autre nécessité que de boire de l'écume et de se congratuler. Si ces règles vétilleuses contenaient un certain raffinement, ces amateurs suffoqueraient de raffinement dans les régiments de corps d'élite. Toute cette piétaille qui avance à coups de "demi-tour droite !" et de "en avant marche !" ferait une excellente troupe de grands maîtres du thé. C'étaient des commerçants et des bourgeois qui, n'ayant pas reçu d'éducation et manquant de goût, n'avaient pas la moindre idée d'acquérir du raffinement et s'étaient contentés d'appliquer au pied de la lettre des règles en vigueur depuis Rikyû, en se disant que c'étaient en elle que consistait le raffinement : il faut donc voir en eux une caricature des véritables êtres raffinés.


Rob'